… qu’Alain Bosetti
Récemment, j’ai étudié la « webreputation » d’une agence de communication et de son dirigeant. C’est un certain travail. En prévision de ce billet, j’ai googleisé Alain Bosetti… et là, je souhaite bonne chance à qui fera l’étude de sa webreputation ! Non pas qu’elle soit mauvaise, loin de là, mais le listing et l’analyse de toutes les entrées liées à son nom seraient vraiment une grosse charge de travail !
Alors tout le monde connaît-il Alain Bosetti ?
Moi-même je disais déjà de lui, il y a quelques mois, que tous les chemins mènent à…, et quelques fois, effectivement, on lit qu’il est « omniprésent ». Il incarne, en quelque sorte, ce qu’il prêche : le réseau.
Mais c’est plus que cela, en fait. Il est celui qu’il est (et qu’il dit qu’il est – vous suivez ?). Tout simplement.
Alors déjà, on ne prononce pas « BoSSetti », mais bien « BoZetti », à l’inverse de ce que dirait une certaine Barbra – « StreiSSand avec un S comme sable, et pas avec un Z comme Liza (Minelli)… ».
Ensuite, on lui demande de parler soit du Salon des micro-entreprises (j’adore quand il utilise la métaphore du théâtre – unité de lieu, de temps et d’action), soit des bonnes pratiques du réseau, comme le Q3C – Qualité produit / Compétence / Courtoisie / Confiance.
Auquel il me dit, lors de notre conversation informelle du 15 octobre, qu’il ajoute à présent un 4ème C, la Cohérence. Voire même la fameuse CongruEnce des psychanalystes.
Et moi justement, c’est ça que je veux lui demander, que je ne trouve pas sur Google… comment tenir sur la longueur ses fameuses « bonnes pratiques du réseau » ? S’extraire de la théorie pour se placer face à autrui et savoir de lui, aussi, comment faire quand ça ne marche pas ? Comment s’accommoder de ceux qui ne jouent pas le jeu, et qui minent le terrain, même.
Car il me semble bien que j’incarne, moi aussi, ce qu’Alain Bosetti prône dans le réseau : démarche sincère, transparente, donner et (peut-être) recevoir… Cependant, il y a des jours où j’ai l’impression d’avancer dans un jeu de l’oie piégé, fait de luttes de pouvoir, d’intérêts, d’influence. Un insupportable jeu de dupes.
Il m’écoute et m’approuve, il y a en effet de mauvaises cases dans le réseau.
A quoi est-il confronté, lui, à présent « arrivé » ? Et bien justement, à une pratique du réseau en d’autant plus « haute-voltige ». Car il est exposé, et quiconque est susceptible de lui retourner le « votre truc c’est faites ce que je dis, mais pas ce que je fais« . Il est en perpétuelle situation de s’éprouver dans le réseau, et il s’en sort en prenant le parti d’être d’autant meilleur. Et tant pis pour l’étiquette d' »angélisme » que cela entretient, et qui lui colle un peu à la peau. Son credo : il faut d’autant plus donner, dans la transparence et dans la sincérité.
Et puis de toute façon, il se ressent profondément comme cela.
Il n’empêche qu’il se protège quelque peu – il n’est plus sur Viadéo, il ne se balade pas avec ses cartes de visite, il s’appuie sur ses assistantes pour creuser les demandes du « vaste réseau »… Mais tout ceci conforte bien l’idée qu’on n’a pas besoin des atours du maniaque networker, pour être un point d’attraction extraodinaire. J’ai traversé le salon à ses côtés : les visages se tournent, les poignées de mains s’échangent, des petits mots, des sourires…
Alors que faire quand on désespère d’une loi des séries où untel ne répond pas, untel répond mollement, un autre ne donne plus de nouvelles… et qu’on cherche une oasis dans le désert de son réseau ?
« J’y réfléchirai demain » dit Scarlett. Je le dis aussi. Alain Bosetti le pense aussi : abattu un jour, un soir, laissons passer dessus une bonne nuit de sommeil, « demain il fera jour ! ». ll est certain qu’il y a de mauvais maillons, des communicants nuls, des monstres froids du relationnel. On laisse. Car qu’est-ce qui compte, dans cette relation à autrui, insatisfaisante ? Soi, et uniquement comment l’on se présente, soi.
Etre le membre actif d’un réseau ne fait pas de nous un demandeur servile. Cela ne nous abaisse pas. C’est un exercice qui nous engage à être digne, et ceux qui nous ignorent, ou nous balaient, ne nous rendent pas indignes.
Alain Bosetti déteste l’arrogance.
La dignité est au panthéon de ses valeurs personnelles, il la tient de l’observation de sa famille d’artisans, des immigrés italiens, de qui il garde cette bonté naturelle, sans jamais se placer comme celui qui « prendra une revanche ». Ses bonnes pratiques du réseau sont, indéfectiblement, positives, et vouées à créer des ondulations positives. Il se demande toujours quelle solution il pourrait trouver à l’autre.
Il accepte de donner un rendez-vous à quelqu’un qui s’est détourné de lui plusieurs années auparavant. Simplement parce que ce retour signifiait « ton avis importe pour moi », et le mobilisait au sens plein dans le réseau – il n’y avait pas à s’y soustraire.
Il cite Philippe Bloch, qui est intervenu lors de la conférence inaugurale (j’en parlerai dans un autre billet). Ce dernier a obtenu 257 « non » d’investisseurs, avant d’avoir un « oui ». Il a essuyé 257 refus, et a continué à chaque fois.
257 fois à terre, 257 fois debout ? (dans le proverbe chinois, c’est juste 7…).
Et bien oui, Alain Bosetti est de ceux qui se relèveront 257 fois, et pour une raison toute bête : à long terme, il le sait, le réseau lui donne raison. La gratitude est là, « ça paye » comme diraient les calculateurs. Et pourquoi ? Parce qu’il n’est pas le seul ! Faisons fi des « il est naïf » et des « elle est gentille »… « On est nombreux ! » conclut-il, enthousiaste et sibyllin, comme s’il venait de dénicher des poches de résistants…
Oui… et nous sommes déjà 2, d’ailleurs.
Et Vous ?
- Lire une excellente interview d’Alain Bosetti sur le site de l’APCE… ou une « introduction au réseau pour les nuls » 😉
Ouffffff ! Nous sommes au moins 3….